Résumé :
Lucie est conservatrice d’un petit musée de l’Oise. Rien ne va vraiment mal dans sa vie, rien ne va vraiment bien non plus. Le jour où une amie l’embarque dans un groupe de prière, son existence prend une couleur plus joyeuse. Elle se sent revivre. D’autant que le Berger et maître à penser de la communauté lui fait intégrer le cercle restreint des initiés…
L’auteure :
Anne Boquel vit et enseigne à Lyon. Elle a coécrit avec Étienne Kern plusieurs essais remarqués sur la littérature et les écrivains.
Ma chronique :
Un livre particulièrement poignant et glaçant qui dépeint les dérives sectaires.
Une lecture qui frappe, j’étais complètement avec Lucie, partageant son quotidien de jeune femme happée par cette emprise. Pourquoi cela a-t-il vrillé ? Comment peut-on se laisser déborder ainsi et se soumettre à la volonté de quelques-uns ?
Son parcours est pourtant banal : des parents éduqués, une enfance heureuse et un boulot intéressant. Oui mais elle vit seule et la solitude lui pèse. Elle n’est pas toujours à l’aise avec ses parents, ils n’ont pas la même vie et reçoivent beaucoup.
Sa solitude et fragilité psychologique vont la pousser doucement mais sûrement à fréquenter une confrérie qui parle du Christ et de rédemption. Elle est est très attirée par le « berger » celui qui dirige la secte. Très charismatique, il a une voix douce et un petit mot gentil pour chacun.
La jeune femme évoque la notion de « béquille » quand elle pense à ses nouveaux amis et sent une « unité » qui lui rend la vie plus attractive.
Son cheminement est décortiqué et émouvant pour nous lecteurs.
La plume est très fluide, l’histoire prenante : je l’ai lu vite en deux fois seulement, je n’arrivais pas à le poser.
Publié aux éditions du Seuil.