Résumé :
1901. Afrique du Sud. Une guerre sans merci oppose l’armée britannique et les premiers colons. Sarah van der Watt et son fils sont emmenés de force dans un camp de détention. À leur arrivée, on leur assure que « tout ira bien ». Dans les faits, c’est la naissance du premier camp de concentration de l’histoire…
2010. Willem, 16 ans, ne veut qu’une chose : rester seul avec ses livres et son chien…
L’auteur :
Né en Écosse en 1976, Damian Barr est l’auteur de deux essais, dont l’un biographique sur la vie d’un adolescent gay dans l’Angleterre thatchérienne. Il vit à Brighton. Tout ira bien est son premier roman.
Ma chronique :
Saisissant et glaçant, un roman fort sur un sujet peu connu du grand public. En Afrique du Sud, lors de la guerre des « Boers », des camps de concentration ont été construits par les anglais pour séquestrer les « boers », les femmes et enfants des soldats rebelles.
En 1901, plus de cent vingt mille personnes ont été internées, quarante pour cent d’entre elles sont décédées à cause de l’insalubrité et des maladies.
Dans la première partie du livre, Sarah et son fils sont enfermés dans un camp. Sarah tient un journal intime, consigne tout en pensant à son mari Samuel, parti se battre et espérant qu’ils se retrouveront.
Dans la deuxième partie, nous suivons une famille de Johannesburg, une jeune femme devenue mère trop tôt qui fait face pour élever ses enfants. Nous partageons son quotidien et celui de ses enfants et petits enfants, la vie pendant et après l’apartheid avec son lot d’insécurité et de violences.
Le lien entre les deux histoires se fait dans la dernière partie, attendez-vous à du suspense et des émotions fortes en fin de livre. Dans la postface, nous apprenons que tous ces événements sont malheureusement exacts.
Nous découvrons aussi comment la guerre anglo-boers a pu influencer l’histoire de l’Afrique du Sud.
Un grand roman émouvant et fort sur une page d’histoire peu connue : je vous le conseille fortement.
Paru aux éditions 1018.