Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Chronique de : Qui le sait de Lesley Kara

Qui le sait ?

Résumé :

Astrid, ancienne alcoolique, n’a pas touché un verre depuis 192 jours, 7 heures et 15 minutes. Pour fuir son passé douloureux, Astrid a quitté Londres. Elle vit chez sa mère dans une petite station balnéaire et essaie de se reconstruire. Pourtant, malgré les réunions des Alcooliques Anonymes et sa volonté de commencer une nouvelle vie, certains souvenirs continuent de la hanter.

L’auteure :

Après avoir travaillé comme infirmière et secrétaire, Lesley Kara devient professeure puis directrice dans l’enseignement supérieur. Elle vit dans l’Essex, sur la côte nord. La Rumeur, son premier roman, s’est déjà vendu à 300 000 exemplaires au Royaume-Uni.

Ma chronique :

Un thriller psychologique sur le thème de la vengeance, avec l’alcoolisme en toile de fond. Bien ficelé, avec un grand suspense : tout ne se dénoue que dans les toutes dernières pages.

On frissonne lorsque Astrid, ancienne alcoolique, se sent suivie ou reçoit des messages menaçants. Ce qui est déroutant c’est qu’elle ne se souvient pas vraiment de tout son passé à cause de son alcoolisme. Comment celui qui la menace peut-il en savoir plus qu’elle ? Une question qui nous taraude tout au long du récit.

La tension monte au fil des pages mais ce que j’ai apprécié : rien de gore, uniquement du psychologique avec l’analyse des conséquences de l’addiction à l’alcool.

Dans ce thriller, on ne sait pas si Astrid est victime ou coupable, c’est là toute l’originalité de ce livre.

On découvre aussi le monde des alcooliques et les « Alcooliques Anonymes » que l’auteure remercie pour leur engagement envers les malades.

Un thriller haletant à découvrir pour son intrigue et son contexte.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : Le messager de L. P. Hartley

Le messager

Résumé :

Été 1900, campagne anglaise du Norfolk. Léon Colston, bientôt treize ans, est invité par un camarade de classe à séjourner au manoir de Brandham Hall. Issu d’un milieu social modeste, il découvre avec fascination le monde des aristocrates, un monde dont il peine à comprendre les codes. Heureusement, Marian, la jeune fille de la maison, le prend sous son aile.

L’auteur :

Leslie Poles Hartley est né le 30 décembre 1895. Diplômé de l’université d’Oxford en 1922, il écrit des critiques pour des revues littéraires et publie des nouvelles à la fois fantastiques et macabres. Après plusieurs recueils de nouvelles, Hartley publie son premier roman en 1944, La Crevette et l’Anémone. Le Messager, publié en 1953, obtient un succès considérable et est encore culte au Royaume-Uni.

Ma chronique :

J’ai découvert cet auteur avec « La Crevette et l’Anémone » publié aux éditions de la Table Ronde.

Ici aussi, c’est un roman d’apprentissage avec Léon, jeune garçon catapulté dans le mon de l’aristocratie britannique. Beaucoup de nouveautés pour un garçon issu de la bourgeoisie, père banquier, qui découvre les codes de cette caste, guidé par Marian, la soeur ainée de son copain.

Après des débuts un peu difficiles, son appartenance à un autre monde étant visible au travers de son habillement notamment, Léon se fait une place au sein de cette grande famille. Son rôle de messager de la jeune Marian va accélérer sa découverte du monde des adultes. 

Apprenti sorcier a ses heures, nous suivons ces aventures avec délice. Une grande histoire d’amour se noue sous ses yeux, il y contribue sans le savoir.

Si on aime les ambiances « so british » avec match de cricket , tenues en flanelle blanche pour tous et « tea time », ne pas hésiter surtout et se précipiter sur ce livre écrit en 1953. 

Merci Babelio et les Editions 10 18 pour cette lecture.

Notation :

Chronique de : Moi de Philippe Presles

Moi

Présentation :

Nous vivons tous les jours avec notre Moi. Il est notre voix intérieure, notre regard sur le monde, notre histoire avec nos peurs, nos souffrances, nos joies et nos espoirs. Pourtant, nous ne savons pas grand-chose de ce monde intérieur qui nous caractérise et qui agit en arrière-plan de toute notre vie. Parfois pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Afin de nous aider à enrichir notre vie, Philippe Presles, psychothérapeute, nous aide à mieux cerner tous les potentiels insoupçonnés de notre Moi. Il s’appuie dans ce but sur la psychologie du développement, les neurosciences et de nombreux exemples, y compris personnels.

L’auteur

Philippe Presles, médecin, psychothérapeute, est l’auteur, entre autres, de Tout ce qui n’intéressait pas Freud.

Ma chronique :

Un ton engageant, un discours clair et simple pour des propositions qui bousculent. Quand on lit que nous pouvons être notre meilleur ami ou notre pire ennemi, cela mérite qu’on s’y penche. 

En refermant ce livre qui questionne beaucoup, forcément on a envie de mettre en place des pratiques que l’auteur a classé dans la partie « moi, mon meilleur ami » : la psychologie positive, l’engagement dans une cause et la pleine conscience .

Chaque proposition est décryptée et éclairée par des exemples et témoignages de l’auteur lui-même.

Dans la deuxième partie sur le « moi, mon meilleur ennemi », après avoir évoqué la gestion de la douleur et les questions pièges, l’auteur présente les nouvelles thérapies du « moi ». La plus révolutionnaire d’entre elles est la thérapie de l’acceptation et de l’engagement (thérapie ACT) qui suggère d’accepter pleinement nos symptômes et problèmes, leur faire une place en nous en pleine conscience. Cela a comme conséquence de ne plus être paralysé par ces peurs mais de nous y confronter et de faire disparaître le verrou psychologique qui bloquait.

Je confirme : ce livre donne envie de repenser notre moi, notre monde intérieur et de mettre en place des pratiques pour que nous nous fassions du bien. Il est possible de devenir notre « meilleur ami ».

Un essai que je vous recommande publié aux éditions Albin Michel.

Notation :

Chronique de : Le Dit du Vivant de Dénis Drummond

Le Dit du Vivant

Résumé :

Un séisme au Japon met au jour une vaste sépulture. Sandra Blake, paléogénéticienne, se rend sur les lieux, avec Tom, son petit garçon, autiste. La datation du site archéologique plonge la communauté internationale dans la stupeur. Une civilisation jusqu’alors inconnue se révèle peu à peu …

L’auteur :

Denis Drummond, d’origine franco-écossaise, est l’auteur de recueils de poésie et de trois romans publiés chez Domens

Ma chronique :

Un ovni ce roman autant par son style que pour les thèmes abordés.

L’auteur mélange les genres avec une alternance de récits, de journal (celui de Sandra), de chroniques et articles de presse ainsi que des chapitres où Tom, le jeune autiste, s’exprime.

La théorie de l’évolution est disséquée sous un nouveau jour avec les lumières de Sandra paléogénéticienne, son fils Tom et les équipes de recherche internationales.

Polémiques et tensions agitent tout ce monde scientifique.

Littéraire et exigeant, cet ouvrage atypique m’a fait penser au film « 2001, L’odyssée de l’espace » de Kubrick.

J’ai été désarçonnée par le style, la construction et « l’écriture de Tom » (vous comprendrez en le lisant). En le refermant, je me demande aussi si j’ai tout assimilé et je reste dans l’expectative : une explication de texte rédigée par l’auteur en fin de livre pour expliciter ses messages aurait été d’une grande aide.

Curieuse de connaître vos réactions après votre lecture.

Publié aux éditions du Cherche Midi.

Notation :

Chronique de : Fauves d’Eric Mercier

Fauves

Résumé :

Le cadavre d’un riche collectionneur d’art parisien a été jeté en pâture aux cochons dans une ferme près de Paris. Le commandant Frédéric Vicaux de la brigade criminelle a du pain sur la planche. Ou plutôt des ventres de porcs sur la table de dissection. Fini les vacances ! Alors qu’il tente de trouver de l’aide auprès de son ex-compagne, spécialiste en histoire de l’art, l’enquête va prendre une tournure inédite. 

L’auteur :

Eric Mercier, docteur en histoire de l’art et commissaire d’expositions, manie érudition et suspense avec brio. Après Dans la peau de Buffet, sur la folie meurtrière d’un fanatique du peintre misérabiliste, Fauves explore à travers une nouvelle enquête l’impétuosité de la peinture fauviste.

Ma chronique :

Un polar original pour son contexte : le monde de l’Art, la peinture.

La brigade criminelle se retrouve face à un crime horrible dont on peine à reconstituer le nom de la victime. Après ce premier mystère résolu, comprendre pourquoi ce riche marchand d’art a été éliminé est une gageure. Le commandant et son équipe du « 36 » y mettent toute leur énergie, l’enquête est complexe.

Mené avec maestria, ce polar fait mouche : j’ai aimé le style fluide, les incursions dans le monde de la peinture et côtoyer Matisse ou Dufy. L’intrigue est bien ficelée, le suspense est intact jusqu’à la dernière page.

Que demander de plus à un polar ?

Je vous recommande ce roman publié aux éditions de la Martinière.

Notation :