Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Chronique de : La sophrologie, 100 questions/réponses de Laurent Turbiez

La sophrologie, 100 questions/réponses

Présentation :

Ce guide pratique et synthétique explique tout sur la sophrologie : ses aspects techniques et sa pratique, ses champs d’application, ses bénéfices sur la santé physique et mentale .

L’auteur :

Laurent Turbiez est sophrologue à Bordeaux ; il est également praticien en hypnose.

Ma chronique :

Cet ouvrage est un plaidoyer pour la pratique de la sophrologie qui explique de façon claire et précise les enjeux de la sophrologie.

L’auteur décrypte son usage : pourquoi pratiquer, à qui cette thérapie est destinée, comment se passe une séance et dans quels cas consulter un thérapeute.

Les 100 questions répondent de façon précise aux thèmes les plus courants (lâcher prise, confiance en soi) mais aussi à des sujets plus pointus comme la sophrologie et le brainstorming ou la sophrologie et les forces de sécurité (l’auteur est formateur dans la gendarmerie).

C’est un panorama très complet.

Chaque thème est illustré d’exemples, de témoignages ou pratiques conseillées.

Riche d’enseignements pour les néophytes débutants et utile également pour des thérapeutes qui  cherchent à élargir leurs connaissances.

En bonus, après toutes ces précisions, l’auteur décrit quelques pratiques sophrologiques de base à utiliser régulièrement.

Un guide qui reflète bien la passion pour la sophrologie de l’auteur.

Je recommande à tous cet ouvrage.

Paru aux éditions Ellipses.

Notation :

Chronique de : Les digitales ouvrage collectif illustré par F. Legrand

Les digitales

Résumé :

85 % des métiers de 2030 n’existent pas encore. Et ils seront digitaux. Nouveaux besoins, nouveaux outils, tout est à inventer: un potentiel qui fait rêver et une formidable opportunité pour tous et pour toutes ! Car les femmes – le saviez-vous ? – ont été pionnières dans le domaine…

Les auteurs :

Préfacé par Aurélie Jean et illustré par Fabienne Legrand, cet ouvrage collectif rassemble les témoignages d’une quinzaine de femmes impliquées dans le digital.

Ma chronique :

J’ai retrouvé dans ce livre des situations que j’ai vécues étant une femme qui travaille dans le digital depuis plusieurs années.

À la fois pamphlet contre le peu de féminisation de ces métiers digitaux et hommage à toutes les femmes pionnières, cet ouvrage montre les difficultés des femmes à prouver leur valeur alors qu’elles sont souvent à l’origine des technologies d’aujourd’hui.

Les nombreux témoignages font grincer des dents parfois mais donnent surtout envie de se lancer dans ce monde magique qui continue d’être en mutation perpétuelle.

Un monde professionnel passionnant, les témoignages le disent : des domaines à conseiller aux jeunes femmes et les débouchés sont là, nombreux.

Pour aider à changer les mentalités, cet ouvrage est un précieux guide. Plaisant à parcourir également grâce aux jolis dessins. Ne pas s’en priver.

À découvrir aux éditions du Cherche Midi.

Notation :

Chronique de : La Sirène d’Isé d’Hubert Haddad

La Sirène d’Isé

Résumé :

À la pointe sud de la baie d’Umwelt, loin du monde et hors du temps, le domaine des Descenderies a accueilli des générations de patientes. Né de la fragile Leeloo, Malgorne grandit sous la houlette de Sigrid, entre incompréhension et possession jalouse. Il trouve bientôt refuge dans le dédale de l’extravagant labyrinthe d’ifs, de cyprès, de pins et de mélèzes imaginé par le Dr Riwald. S’il n’entend ni le ressac ni les vagues qui se déchirent sur les brisants, Malgorne se nourrit des vents et scrute sans fin l’horizon.

L’auteur :

Hubert Haddad nous implique magnifiquement dans son engagement d’intellectuel et d’artiste, avec des titres comme Palestine (Prix Renaudot Poche, Prix des cinq continents de la Francophonie), les deux volumes foisonnants du Nouveau Magasin d’écriture, ou le très remarqué Peintre d’éventail (Prix Louis Guilloux, Grand Prix SGDL de littérature pour l’ensemble de l’œuvre).

Ma chronique :

Un plaisir de lecture qui se déguste comme une friandise douce et sucrée, cela se lit doucement, pourquoi pas à voix haute pour nos passages préférés.

Avec Hubert Haddad, partez dans le monde du merveilleux avec beaucoup de poésie, un peu de surnaturel et une dose de sensibilité.

Si l’écriture est unique et magnifique, les personnages aussi sont remarquables et exceptionnels comme Malgorne, le jeune sourd qui nous entraîne dans son monde végétal.

Les livres d’Hubert Haddad sont comme des bijoux précieux : impossible de ne pas tomber sous leur charme. Sans doute grâce à son style inimitable et à ses histoires si poétiques : au final, un plaisir infini de lecture.

Beau, magnifique : les adjectifs me manquent… je n’ai pas le talent d’Hubert Haddad pour décrire mes ressentis de lectrice.

À découvrir absolument aux éditions Zulma.

Notation :

Chronique de : Les lueurs du lendemain de Jennifer Cody Epstein

Les lueurs du lendemain

Résumé :

Berlin, 1933. Amies depuis leur plus tendre enfance, Ilse et Renate, deux adolescentes, sont confrontées aux bouleversements provoqués par la montée du nazisme. Séduite par l’esprit de corps et l’idéal prônés par les Jeunesses hitlériennes, Ilse incite Renate à s’enrôler, mais celle-ci, juive, est cruellement rejetée. Lorsque les lois de Nuremberg sont promulguées, les jeunes filles se retrouvent alors ennemies malgré elles… 

L’auteure :

Jennifer Cody Epstein est journaliste. Elle vit aujourd’hui à Brooklyn avec son mari et ses deux filles. « Les Lueurs du lendemain » est son premier roman traduit en français.

Ma chronique :

Coup de cœur pour ce livre : l’histoire de ces deux jeunes filles est très émouvante, c’est tendu et fort. Un grand livre.

J’ai vécu un grand moment littéraire en compagnie de ce livre. Le destin de ces femmes pendant la montée du nazisme est bouleversant : Ilse et Renate sont si proches au début des années trente, à la fois différentes et complices. Ilse est attirée par les mouvements de la jeunesse du nouveau régime. Renate se fera refouler car sa pureté aryenne est entachée par des ancêtres lui dit-on. Tout s’écroule.

L’histoire ne fait que démarrer et l’auteure nous entraîne dans les pas de Renate et de ses parents qui tentent de survivre malgré la déferlante anti-juive. Ilse côtoie de plus en plus près le nouveau pouvoir. Se rencontreront-elles de nouveau ? Quel est leur destin ? 

La voix d’Ava, la fille d’Ilse résonne régulièrement puisque nous la suivons également des décennies plus tard. 

Ces trois femmes, au fort tempérament, nous font vibrer tout au long du récit : la tension monte crescendo, le mystère plane sur la vie d’Ava plus tard. Qui est son père ? Quelles sont ses origines ?

Haletant et bouleversant, c’est le premier ouvrage que je lis retraçant les heures sombres des mouvements des jeunesses hitleriennes : l’endoctrinement sans concession de ces jeunes adolescents.

Le thème du pardon est là sous-jacent tout au long du livre.

Un livre à ne pas manquer.

Publié aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : Le berger d’Anne Boquel

Le berger

Résumé :

Lucie est conservatrice d’un petit musée de l’Oise. Rien ne va vraiment mal dans sa vie, rien ne va vraiment bien non plus. Le jour où une amie l’embarque dans un groupe de prière, son existence prend une couleur plus joyeuse. Elle se sent revivre. D’autant que le Berger et maître à penser de la communauté lui fait intégrer le cercle restreint des initiés…

L’auteure :

Anne Boquel vit et enseigne à Lyon. Elle a coécrit avec Étienne Kern plusieurs essais remarqués sur la littérature et les écrivains.

Ma chronique : 

Un livre particulièrement poignant et glaçant qui dépeint les dérives sectaires.

Une lecture qui frappe, j’étais complètement avec Lucie, partageant son quotidien de jeune femme happée par cette emprise. Pourquoi cela a-t-il vrillé ? Comment peut-on se laisser déborder ainsi et se soumettre à la volonté de quelques-uns ? 

Son parcours est pourtant banal : des parents éduqués, une enfance heureuse et un boulot intéressant. Oui mais elle vit seule et la solitude lui pèse. Elle n’est pas toujours à l’aise avec ses parents, ils n’ont pas la même vie et reçoivent beaucoup.

Sa solitude et fragilité psychologique vont la pousser doucement mais sûrement à fréquenter une confrérie qui parle du Christ et de rédemption. Elle est est très attirée par le « berger » celui qui dirige la secte. Très charismatique, il a une voix douce et un petit mot gentil pour chacun.

La jeune femme évoque la notion de « béquille » quand elle pense à ses nouveaux amis et sent une « unité » qui lui rend la vie plus attractive.

Son cheminement est décortiqué et émouvant pour nous lecteurs.

La plume est très fluide, l’histoire prenante : je l’ai lu vite en deux fois seulement, je n’arrivais pas à le poser.

Publié aux éditions du Seuil.

Notation :