Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Chronique de : L’arbre à pain de Célestine HITIURA VAITE

L’arbre à pain

Résumé :

Chronique d’une famille polynésienne des quartiers populaires de Tahiti, L’Arbre à pain nous plonge dans le quotidien de Materena, mère de trois enfants et femme de ménage professionnelle, au franc-parler « local » et aux rêves simples. Dans ce premier volet de la trilogie, la succession des récits, authentiques et tendrement drôles, est cousue de fil blanc… celui de la robe de mariée de Materena qui rêve d’une bague au doigt et d’un certificat de mariage encadré au mur …

L’auteure :

Originaire de Tahiti, Célestine HITIURA VAITE vit actuellement en Australie. Depuis le succès international de sa trilogie « L’arbre à pain », « Frangipanier » et « Tiare », l’auteure continue d’œuvrer dans le domaine de l’écriture.

Mon avis :

Un vrai bonheur de partager le quotidien de cette famille polynésienne.

L’immersion est complète grâce aux mots tahitiens incorporés au récit, pour les non initiés le glossaire est inséré en fin de livre.

Femme de ménage, Matarena, est en couple avec Pito qui passe ses soirées au bar avec ses copains à boire des « Hinano », la bière locale. Elle s’occupe des enfants, papote avec ses cousines et rêve de mariage.

Une vie simple à la polynésienne, l’accent est mis sur ce qui est le plus important : la famille, les proches et la culture polynésienne avec ses légendes et croyances.

Tout est authentique et nous émeut. Les personnages principaux, ces femmes polynésiennes sont fortes et tenaces.

J’ai retrouvé l’ambiance tahitienne qui me manque tant depuis ces quelques années loin des îles.

À lire pour découvrir ce pays et ses habitants si chaleureux.

Paru aux éditions 1018 et aux éditions Au Vent des îles 

Notation :

Chronique de : Mon cœur serré comme une sardine

Résumé :

1967. Jacob a huit ans et vit à Safi, une petite ville côtière du Maroc qui sent bon les épices et la sardine. Son meilleur ami, c’est Brahim. Ensemble, ils partagent tout et jouent aux osselets. Ils sont juif et musulman mais se vivent d’abord comme des Marocains. Pourtant, a la veille de la guerre des Six-Jours, les relations entre Israël et les pays arabes se tendent. Même si le conflit a lieu à des milliers de kilomètres, le climat entre les deux communautés se dégrade aussi a Safi. L’amitié de Brahim et Jacob résistera-t-elle ?

L’auteure :

Karen Merran a publié chez Michel Lafon son premier roman, Il était une fois dans le métro, 2015. Mon coeur serré comme une sardine, publié en auto’édition, a été lauréat du prix du Jury des Plumes Francophones 2019.

Ma chronique :

J’ai beaucoup aimé ce livre écrit du point de vue d’un enfant de huit ans, Jacob dont la vie sera bousculée par le contexte politique au Maroc.

L’histoire d’amitié entre ce petit garçon juif et son copain musulman est bouleversante, comment peut-elle résister à cette période de conflit entre Israël et les pays arabes ?

Un récit qui interpelle sur ces sujets de liens entre des peuples qui se déchirent et la vie en exil.

La plume de Karen fait des miracles, la voix de l’enfant résonne en nous et nous émeut.

Un roman magique qui fait chaud au cœur.

À ne pas rater.

Chronique : de La trilogie de Corfou de Gerald Durrell

Trilogie de Corfou

Résumé :

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, la famille Durrell fuit l’hiver anglais. Lawrence, Margo, Leslie, Gerry et leur mère s’installent sur l’île grecque de Corfou. Le benjamin de la tribu, éminent zoologiste d’une douzaine d’années, part à la conquête de son île et de la faune qui s’y épanouit. Une époque enchanteresse, dont les souvenirs sont devenus un classique de la littérature britannique.

L’auteur :

Gerard Durrell (1925-1995) est l’un des plus célèbres naturalistes et écrivains britanniques, connu aussi pour avoir fondé la Durrell Wildfire Conservation Trust et le Zoo de Jersey, en 1958. De son enfance en Inde et à Corfou, il a tiré plusieurs récits, dont « Ma famille et autres animaux » qui fut un véritable best-seller lors de sa sortie en 1956 en Angleterre où le livre est constamment réédité depuis. C’était le premier volet d’une série intitulée « La trilogie de Corfou ».

Ma chronique :

Quel plaisir de passer l’été à Corfou avec la famille Durrell. Une lecture rafraîchissante, émouvante et dépaysante.

J’ai dévoré les trois tomes : le premier raconte l’installation de la famille de Gerry, le plus jeune des enfants et l’auteur. La vie de ces cinq anglais dans ce paradis grec est racontée par cet enfant passionné de zoologie. Du haut de ses dix ans Gerry évoque les rencontres avec les animaux et les grecs découvrant les mœurs anglaises. Une famille pas comme les autres avec une mère libre et bienveillante pour ses enfants, un frère aîné écrivain, un autre frère amateur d’armes et une sœur très préoccupée de son apparence.

Dans le deuxième et troisième tome, Gerry revient sur certains épisodes les plus marquants de sa vie parmi les corfiotes. Le troisième partie nous éclaire sur l’histoire de sa famille avant Corfou comme leur séjour aux Indes.

L’écriture très fluide et les superbes descriptions de l’île avec ses fleurs, animaux et paysages donnent envie de partir découvrir cette île.

Les corfiotes, comme Spiro et Théodore, les plus proches confidents de la famille sont particulièrement attachants.

Drôle, sensible et touchant, voici un texte à conseiller aux adultes et enfants pour un beau voyage littéraire.

Dans ce coffret paru aux éditions de la Table Ronde sont insérés les deux DVD de la série télévisée.

Notation :

Chronique de : La marquise des ombres de Catherine Hermary-Vieille

La marquise des ombres

Résumé :

Après une enfance endeuillée par la mort de sa mère, Marie- Madeleine d’Aubray arrive en 1643 à Paris, où son père est nommé lieutenant civil. La jeune femme s’imagine grande dame, fêtée et surtout aimée. Son mariage avec le futur marquis de Brinvilliers ne lui apportera que le confort financier, sans combler ses désirs. Ses vraies passions, l’amour et l’argent, trouveront à s’incarner en deux hommes : M. de Penautier, trésorier des États de Languedoc et homme d’affaires, et Jean-Baptiste de Sainte-Croix, aventurier et alchimiste.

L’auteure :

Née à Paris en 1943, Catherine Hermary-Vieille a obtenu de nombreuses récompenses littéraires, dont le prix Femina pour Le Grand Vizir de la nuit (1981 ; Archipel, 2018) et le Grand Prix RTL 1987 pour L’Infidèle (Archipoche 2019).

Ma chronique :

Un roman passionnant, l’histoire de la décadence d’une marquise blessée dans son enfance dont la vie passera par des hauts et des bas terrifiants.

En refermant ce livre, on se dit quelle triste descente aux enfers, un destin implacable.

Le talent de l’écrivaine est de nous entraîner dans ce monde impitoyable du dix-septième siècle grâce à une fidèle reconstitution qui s’avère passionnante.

J’avais du mal à poser ce pavé qui se lit vite. L’écriture est très fluide.

Pour illustrer cette histoire vraie, l’auteure a inséré des documents réels dans le roman (des confessions notamment).

On se prend de pitié pour une héroïne pourtant reconnue comme criminelle.

Une histoire forte portée par un grand souffle narratif : à conseiller à tous les passionnés d’histoire.

Paru aux éditions Archipoche éditeur l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Le grand manuel pour se connecter au pouvoir de l’univers de Luc Bodin

Le grand manuel pour se connecter au pouvoir de l’univers

Présentation :

L’Univers nous est toujours présenté comme étant agressif à notre égard : les virus nous guettent, les animaux nous attaquent, les météores nous frôlent, le Soleil produit des rayonnements nuisibles… Cependant, il faut bien convenir que si l’Univers cherchait réellement à nous détruire, il l’aurait fait depuis longtemps !

Alors, quel est le sens de tout cela ? Et si nous avions fait une erreur d’interprétation ? Et si, au contraire l’Univers ne cherchait qu’à nous aider et à nous faire évoluer ?

L’auteur :

Luc Bodin, ancien médecin diplômé en cancérologie clinique et spécialiste en médecines naturelles, est conférencier, formateur et auteur de nombreux livres à succès parus chez le même éditeur.

Ma chronique :

Un ouvrage à ranger dans la catégorie des beaux livres par son format, contenu (qualité de l’illustration) et pour sa richesse d’informations.

C’est un peu comme une mini encyclopédie qui décrypte notre position d’humain au sein de l’univers. Pour cela, l’auteur commence par le plus large « l’univers » puis la terre et l’être humain ensuite. Sont abordés de nombreux thèmes comme la spiritualité, l’énergie vitale (le « t’chi » en Chine ou « mana » en Polynésie), l’épigénétique et la puissance de la pensée.

Les différents sujets sont étayés par l’expérience de l’auteur et des études référencées. Tout cela laisse la place aux réflexions du lecteur car les connaissances restent accessibles, le texte est clair. J’ai pris mon temps pour lire cet ouvrage, réfléchir aux propositions pour trouver son équilibre énergétique, psychologique et physique.

Les conseils distillés tout au long de l’ouvrage sont à la fois simples, faciles à mettre en place et inspirants.

En synthèse, je qualifierai cet ouvrage de réflexion philosophique visant à aider chacun à trouver sa place et à se sentir mieux dans son rôle d’humain.

Je vous recommande ce titre paru aux  éditions Guy Trédaniel.

Notation :