Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Chronique de : La délicieuse imposture du chant des sirènes  

Résumé :

Jeune trentenaire, Claire se laisse un peu trop bercer par les illusions. Un samedi matin, dans les rayons d’une librairie, elle choisit un roman à la hâte : 422 pages qui vont chahuter son quotidien, au point de questionner son couple. Emportée par sa lecture, Claire décide de marcher dans les pas de son héroïne et de prendre le large. 

L’auteure :

Après avoir sillonné le monde, Charlotte Léman s’est installée en Suisse alémanique. Depuis 2017, elle s’inspire de ses aventures pour écrire des romans à mi-chemin entre feel good et comédie. « Je suis arrivée à l’écriture par un heureux hasard, cela résume plutôt bien ma philosophie de vie ».

Ma chronique :

Une lecture agréable de type « feel good », le temps passe vite avec Claire. 

La leçon de ce roman : pas d’excuse pour ne pas réussir sa vie, il suffit de s’écouter et prendre du recul.

La dernière phrase du livre est à méditer : « le bonheur c’est comme un jardin anglais, il nous appartient d’y cultiver ce qu’on aime, sans se soucier de ce qui pousse chez le voisin ».

La vie de Claire est fade et routinière, tout va changer après la lecture d’un livre : elle décide d’imiter l’héroïne en mettant à distance ce qui est toxique dans sa vie et part s’isoler en Bretagne. 

La suite de l’histoire ne prend pas forcément le chemin attendu et cela m’a plu. 

J’ai aimé le pouvoir de la littérature qui va remuer l’héroïne, les questionnements suite à cette lecture et les leçons de ce livre. J’y aurai ajouté un zeste de douceur et de rondeur et davantage de fantaisie pour rendre les personnages un peu plus charismatiques et attachants, c’est juste mon ressenti après lecture. 

Un livre paru aux éditions de l’Archipel collection Instants Suspendus.

Notation :

Chronique de : Une scandaleuse supercherie de Lynn Messina 

Résumé :

Miss Beatrice Hyde-Clare est bien décidée à ne plus jamais se mêler de ce qui ne la regarde pas. Donc, quand un dandy s’écroule raide mort à ses pieds, elle ne ressent aucune envie d’enquêter. Vraiment aucune. Sauf que l’arme du crime lui est étrangement familière… 

L’auteure :

Lynn Messina est l’autrice de plus d’une douzaine de romans, dont le best-seller Fashionistas qui a été traduit en seize langues. Elle a régulièrement écrit pour la presse, notamment pour la chronique « Modern Love » du New York Times. Lynn vit à New York avec ses fils.

Ma chronique :

Comme une série télé, au fil des épisodes on s’attache de plus en plus aux personnages. Ce deuxième tome des enquêtes de Béatrice Hyde-Clare est davantage rythmé et m’a accrochée rapidement.

Le premier tome installait les personnages, un peu trop descriptif dans les premières pages.

Ici, l’action démarre vite et les deux personnages principaux, Béa et le duc, ont évolué. Le duc est moins narquois et plus prévenant, plus sympathique. Béa a pris de l’assurance et son caractère s’est affirmé.

L’enquête est menée tambour battant, tous deux faisant équipe pour dénouer cette nouvelle énigme.

J’ai passé un moment de lecture très agréable en compagnie de ces héros « so british », humour et enquête policière font bon ménage ici.

À déguster sans hésitation.

Paru aux éditions Les Escales Séries

Notation :

Chronique de : La forêt ivre de Gerald Durrell 

Résumé :

« On aurait dit que la nature avait organisé un gigantesque raout de bouteilles, auquel elle avait convié un étrange aréopage de plantes tempérées, tropicales et subtropicales. Les palmiers se penchaient paresseusement et les épineux s’enroulaient autour d’eux en une étreinte enivrée ; des fleurs élégantes voisinaient avec des cactées mal rasées et les palos borrachos pansus, tels des buveurs de bière, formaient avec le sol un angle inquiétant ».

L’auteur :

Gerald Durrell (1925-1995) est né en Inde. Frère cadet du romancier Lawrence Durrell, il a consacré sa vie à la défense des espèces animales en voie de disparition. La création du zoo de Jersey et du Durrell Wildlife Conservation Trust, ses livres truculents et ses séries d’émissions télévisées l’ont rendu mondialement célèbre. Le récit de son enfance en trois volumes, La Trilogie de Corfou, a paru aux éditions de la Table Ronde en 2014

Ma chronique :

Partager le quotidien d’un naturaliste passionné est un vrai bonheur.

J’avais dévoré « La trilogie de Corfou » du même auteur dans lequel il nous racontait son enfance déjà passionné par les les animaux.

L’écriture imagée et descriptive de Gérald Durrell nous embarque dans cette quête d’animaux rares en Argentine et au Paraguay. 

Nous sommes dans les années cinquante, le voyage pour atteindre ces contrées reculées est déjà une aventure que l’auteur traverse avec passion tant sa motivation pour sauver des espèces rares est grande.

Un livre attachant, dépaysant à lire et qui devrait intéresser aussi les enfants.

Mention spéciale pour la superbe couverture de Loustal.

Paru aux éditions de la Table Ronde.

Notation :

Chronique de : Le dernier vol de John Mork Saunders 

 

Résumé :

Dans les années 1920, cinq jeunes vétérans de l’armée de l’air – Shepard Lambert, Bill Talbot, Johnny Swann, Cary Lockwood et Francis, dit le Washout – se retrouvent à Paris après l’Armistice, livrés à eux-mêmes. Incapables de reprendre leur souffle, ils semblent n’avoir qu’un but, celui de se noyer dans l’alcool. Ils rencontrent Nikki, jeune Américaine esseulée à Paris …

L’auteur :

Scénariste et écrivain américain, John Monk Saunders (1897-1940) est l’auteur de nombreux romans et nouvelles ayant été adaptés au cinéma. On lui doit le scénario du plus grand succès de la Paramount en 1927, Les Ailes (William A. Wellman), mais aussi celui des Damnés de l’océan, dernier film muet de Josef von Sternberg (1928.

Ma chronique :

Le portrait de cette jeunesse dorée qui se cherche est poignante.

Juste après la première guerre mondiale de jeunes pilotes américains sont à Paris pour faire la fête. Ils arpentent les bars des grands hôtels comme le Charlton, Claridge ou le Ritz. Ils brûlent leurs vies en se noyant dans l’alcool. L’un d’eux se dit incapable de dormir, l’alcool l’aide à oublier et à tenir jusqu’au petit matin.

L’amitié et l’amour sont au rendez-vous, ces jeunes sont soudés et incapables de vivre les uns sans les autres.

Un vent de mélancolie et de désenchantement planent sur ce récit, loin d’être léger avec un parfum de tragique par moment.

Les références à Hemingway sont nombreuses, on apprend dans la préface que le grand écrivain a songé à accuser l’auteur de plagiat.

John Monk Saunders s’est inspiré de sa vie et en lisant ce roman, sa fin tragique peut s’expliquer.

Pour se plonger dans ces années d’après guerre et s’émouvoir du destin de ces jeunes, une lecture que je vous recommande.

Paru aux éditions de la Table Ronde

Notation :

Chronique de : Saint Jacques de Bénédicte Belpois

Résumé :

À la mort de sa mère, Paloma hérite d’une maison abandonnée et chargée de secrets, au pied des Cévennes. D’abord décidée à s’en débarrasser, elle choisit sur un coup de tête de s’y installer et de la restaurer.

L’auteure :

Bénédicte Belpois vit à Besançon où elle exerce la profession de sage-femme. Elle a passé son enfance en Algérie. C’est lors d’un long séjour en Espagne qu’elle a commencé à écrire « Suiza » (2019), son premier roman. Il a été récompensé par le prix Marcel Aymé et le prix des lecteurs de la Ville de Brive.

Ma chronique :

Un livre aussi beau qu’un film de Jean Becker « La tête en friche » ou «  Dialogue avec mon jardinier ».

On est accroché dès les premières lignes, embarqués dans une belle histoire humaine pleine d’émotions, décrite avec une grande sensibilité.

Si Paloma est au centre du récit, j’ai aimé le caractère de Pinpom, sa fille et Rose la voisine : deux figures vraies et très attachantes. Côté masculin, Jacques et Jo sont de belles personnes aussi avec un grand cœur.

Une histoire de transmission, de la difficulté d’être mère sans père et délaissée par sa mère. Comment se construire et vivre sereinement dans un tel contexte ?

La vie peut être pleine de belles surprises et nous apporter du baume au cœur par des biais inattendus.

J’ai lu ce livre presque d’une traite et je l’ai déjà conseillé autour de moi. J’ai aussi acheté son premier roman

« Suiza ».

Une belle découverte que je conseille vivement.

Paru aux éditions Folio.

Notation :