Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Chronique de : Rendez-vous à Naples de Jean-Pierre Cabanes

Résumé :

C’est dans le tumulte du Risorgimento que Giacomo rencontre Marie-Sophie. Il est l’un des héros de la révolution pour l’unité italienne. Elle est la reine du royaume des Deux-Siciles, et sœur de Sissi, l’impératrice d’Autriche. Parmi les bruits de la guerre, au milieu des traîtres, des garces et des saintes, ils vivent un amour fou, impie, maudit peut-être. Adversaires officiels, ils seront bientôt ennemis. Lors du siège de la forteresse de Gaète, Giacomo dirige l’assaut…

L’auteur :

Né en 1949, Jean-Pierre Cabanes est avocat honoraire et auteur de plusieurs romans. Il a notamment obtenu le Grand prix de littérature policière en 1982 pour L’Audience solennelle et le Prix Jean-Carrière en 2014 pour Une jeunesse italienne.

Ma chronique :

Un récit flamboyant à l’image de son héroïne, Marie-Sophie, reine de Bavière et de Naples. À ses côtés, Giacomo est un grand héros, et une figurine incontournable de l’histoire italienne qui se bat à Milan, Palerme et Naples. 

J’ai retrouvé la plume efficace et la patte de l’historien dans son récit documenté. Mêlant habilement à la fiction la grande histoire avec des grands personnages, comme le roi de Bavière, Sissi l’impératrice, Victor-Emmanuel roi d’Italie, Louise Michel. Tous ces destins se croisent pour un roman à la fois bouleversant et impitoyable ,un grand récit d’aventure avec des moments fortssur fond d’histoire italienne et française.

Cet auteur a l’art de nous emporter avec lui dans son univers riche. Un récit qui se dévore et que je classe dans les lectures addictives, les évènements se bousculent au point qu’on a du mal à reprendre son souffle.

 

Je vous recommande fortement ce titre qui m’a à la fois émue et passionnée.

Chronique de : Sous le ciel de Toscane de Kat Devereaux

Résumé :

1944. Romituzzo, Toscane. À 14 ans, Stella Infuriati est la plus jeune résistante de la ville – un secret qu’elle se garde bien de révéler à ses parents. Elle s’est engagée avec son frère Achille pour faire passer messages, armes et provisions aux partisans cachés dans les collines. Mais lorsque la paix revient enfin, en 1945, Stella s’est volatilisée. 2019. Tori MacNair, écrivaine, débarque à Florence pour fuir un mari violent et refaire sa vie dans cette ville

L’auteur :

Née en Écosse, Kat Devereaux, éditrice et traductrice, a vécu en France et aux États-Unis avant de s’installer à Lucques, non loin de Florence. Sous le ciel de Toscane est son premier roman.

Ma chronique :

Une romance historique qui nous entraîne en Toscane pendant la seconde guerre mondiale en alternance avec aujourd’hui. J’ai aimé l’ambiance, le contexte historique et l’écriture fluide. J’ai été moins convaincue par l’héroïne contemporaine Tori dont les atermoiements successifs m’ont un peu déçue et agacée. J’aurais aimé des personnages plus forts et charismatiques. Néanmoins j’ai pris du plaisir à lire ce livre. Une douce mélancolie et une nostalgie présente tout du long m’ont donné envie de tourner les pages pour comprendre comment Achille ou Stella ont pu se sortir de cette période si troublée de la Seconde Guerre mondiale.

Vous l’aurez deviné : j’ai préféré la période de la seconde guerre mondiale dont la lecture est plus rythmée et passionnante.

Une fresque historique agréable à lire cet été.

Chronique de : Le jeu de Montglane, Le Huit de Katherine Neville

Résumé :

Sud de la France, printemps 1790 : la Révolution menace les biens des monastères et des couvents. À l’abbaye de Montglane, la mère supérieure charge deux jeunes novices d’une mission urgente : mettre à l’abri des pillages les pièces d’un mystérieux jeu d’échecs. Décembre 1972 : Catherine Velis est une spécialiste des échecs. Alors qu’elle se prépare à partir en Algérie, un antiquaire lui demande de retrouver le Jeu de Montglane, afin de percer son terrible secret.

L’auteure :

Après avoir vécu dans les montagnes Rocheuses, Katherine Neville abandonne une carrière de mannequin et devient consultante internationale en informatique à New York. Elle vit aujourd’hui dans les montagnes du Blue Ridge, en Virginie.

Ma chronique :

Voici la réédition d’un livre célèbre paru en 1988 que j’étais impatiente de le découvrir. 

Pourtant cette lecture ne m’a pas convaincue, l’intrigue ne tient pas ses promesses sur la longueur.

Le premier quart du livre, j’étais emballée par les deux histoires qui se déroulent en parallèle, je quittais avec regret les deux héroïnes de l’époque révolutionnaire pour retrouver Catherine dans les années soixante-dix. Ces personnages ont pour point commun de se préoccuper du sort d’un jeu d’échecs de l’époque de Charlemagne. Ce jeu aurait des pouvoirs extraordinaires, il est convoité par des puissants.

Après lecture du premier quart du livre, je me suis lassée de cette lecture. Trop de longues descriptions, de termes techniques liés aux échecs et de rocambolesques aventures qui alourdissent le récit. Je n’ai pas eu d’empathie pour les personnages comme Lily, caricaturale et agaçante.

Le livre m’est tombé des mains et je ne l’ai pas terminé, ce qui est rare pour moi.

Ce thriller historique, ésotérique et roman d’aventures ne m’a pas séduite bien qu’il ait déjà rencontré un large succès, une rencontre ratée.

Réédité aux éditions Le Cherche Midi.

Chronique de : Les carnets de Laurel de Corinne Javelaud

Résumé :

1941. Malgré l’Occupation, Giverny Leroy n’a pas renoncé à la carrière de chanteuse de jazz qui lui tendait les bras avant-guerre. Tandis que son frère aîné, Jean-Paul, engagé dans la Résistance, participe à des actions de sabotage visant le chantier du mur de l’Atlantique dans le Médoc, elle se produit sur la scène d’un music-hall à Bordeaux. La jeune femme tente de se tenir à l’écart des turbulences du moment lorsque Jean-Paul lui demande de répondre aux assiduités d’un de ses admirateurs, officier de haut rang de la marine allemande, pour lui soutirer des renseignements…

L’auteure :

Autrice de plus d’une quinzaine de romans, lauréate du prix Saint-Estèphe 2022 pour Les Petits Papiers de Marie-Lou, Corinne Javelaud brosse le portrait émouvant d’une femme passionnée, libre et généreuse, emportée dans la tourmente de l’histoire mais fidèle à elle-même malgré l’adversité.

Ma chronique :

Une fresque historique réussie à l’instar des précédents livres de Corinne.

Ces histoires ont à la fois ce souffle romanesque qui nous emporte et la précision historique d’une époque tourmentée.

Nous sommes dans le Médoc, comme dans un des précédents romans de Corinne, et suivons des personnages happés par une vie quotidienne bousculée par l’occupation. Giverny est une héroïne sensible et émouvante, extrêmement attachante. J’ai vibré avec elle tout au long du roman.

Les autres personnages, dont Laurel, apportent une touche d’humanité qui fait du bien et a renforcé pour moi l’intérêt du récit.

Dans cette période d’occupation puis de libération de la France, des sentiments contradictoires affecteront la population comme la trahison, la lâcheté et le courage, tous ici présents et finement décrits.

L’intrigue prenante m’a tenue en haleine jusqu’à la fin, merci Corinne pour ce beau roman historique.

A découvrir aux éditions Calmann Levy 

Chronique de : Un espoir à l’autre bout du monde de Sarah Lark

Résumé :

Juillet 1944. Lorsque Helena apprend que la Nouvelle-Zélande est prête à accueillir des orphelins venant d’Europe, elle espère faire partie des heureux élus. Rêve de courte durée quand on l’informe qu’à 17 ans elle est trop âgée…

À la suite d’un imbroglio, Helena réussit pourtant à prendre place à bord d’un navire en partance pour le Pays du nuage blanc. Mais c’est une jeune femme dévastée qui débarque à Wellington.

L’auteure :

Sarah Lark vit près d’Almeria, en Andalousie, où elle a créé un refuge pour chevaux. Sa saga néo-zélandaise – Le Pays du nuage blanc, Le Chant des esprits et Le Cri de la terre –, traduite dans vingt-deux pays, a séduit plus de trois millions de lectrices dans le monde.

Ma chronique :

J’affectionne particulièrement cette auteure qui nous emporte avec talent dans ses contrées lointaines.

Si vous aimez les romans d’aventures avec un contexte historique documenté et dépaysant, n’hésitez pas. Souvent classé dans les romans d’évasion, celle-ci est réelle. Cet épisode peut se lire indépendamment des précédents tomes.

Courage, empathie, entraide et humanité sont les valeurs incarnées par les personnages. Tous forcent notre admiration comme Helena, l’héroïne, qui a vécu l’enfer des camps soviétiques avant de se retrouver dans un camp en Iran. Les autres personnages, en Nouvelle Zélande, sont forts, courageux et lumineux. Mention spéciale pour l’immersion dans la culture maori, peuple qui a une place fondamentale dans l’histoire. Sarah Lark démontre une fois de plus sa connaissance de ce peuple et son empathie transparaît dans chaque page.

Une belle romance au cœur de la seconde guerre mondiale, au milieu de cette nature indomptée de l’île du Sud de la Nouvelle Zélande.

À la fois instructif et dépaysant, une lecture fluide et passionnante, parfaite pour l’été, que je vous recommande.

Merci aux éditions de l’Archipel et à NetGalley pour cette découverte.