Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Chronique de : La Véritable Histoire de Gaya Sharpe d’Anne Steiger

Résumé :

Deux années se sont écoulées depuis l’extraordinaire coup de massue que le monde a reçu sur la tête. Ce fameux jour, l’irréversible et terrible processus s’est enclenché sur toute la surface du globe. Pendant un temps, la Terre a semblé continuer de tourner comme si de rien nétait, et puis, neuf mois plus tard, le dernier enfant naissait dans une banlieue du Caire, le tout dernier humain.

L’auteure :

Anne Steiger est journaliste pour Kaïzen. Elle est l’auteure de La Vie sexuelle des magazines, comment la presse manipule notre libido et celle de nos ados (essai, Michalon, 2006) et de Une araignée dans le ventre, combattre l’endométriose (essai, Autrement, 2018). La Véritable Histoire de Gaya Sharpe est son premier roman.

Ma chronique :

Extraordinaire Gaya qui en dit long sur l’humanité et nous fait vibrer tout au long de ce roman.

Gaya, est une petite fille dotée de pouvoirs extraordinaires, elle grandit grâce à l’amour inconditionnel de son papa. Elle sait communiquer avec les êtres disparus et chérit les animaux et les plantes.

Avec elle, nous vivons des périodes qui nous font redouter l’avenir tout en gardant l’espoir en l’humain.

Une dystopie qui se lit assez rapidement, malgré quelques longueurs en début de récit, vite oubliées. Toute l’aventure de Gaya questionne sur notre société, notre futur et les voies possibles pour un monde meilleur.

Une belle réflexion à ne pas manquer.

Publié aux éditions Exergues chez Guy Trédaniel.

Notation :

Chronique de : L’immeuble de la Rue Cavendish, Lucie se rebiffe de Caroline Kant 

Résumé :

Quand son cher époux est mort, Lucie ne s’attendait certainement pas à hériter de… ses dettes. Ses enfants ne lui parlent plus (il faut dire qu’elle n’a jamais pu retenir le prénom de ses petits-enfants) et, ruinée, elle est obligée de déménager ! En plus, ses nouveaux voisins sont insupportables – surtout le petit Hyppolite, un vrai pot de colle. Heureusement que Lucie peut se changer les idées avec ses meilleures amies et le charmant Henri qu’elle vient de rencontrer. 

L’auteure :

Caroline Kant est une autrice parisienne. Sa série s’inspire des années où elle a vécu rue Cavendish, dans l’appartement de Margaux.

Ma chronique :

Une lecture aussi addictive que les deux premiers tomes. 

J’ai aimé retrouver les habitants de l’immeuble Cavendish avec en héroïne une nouvelle arrivante : Lucie. Veuve depuis peu, soixante quinze ans et coincée. Austère et parfois hautaine, la rencontre avec les voisins est forcément improbable.

Aimée, la nouvelle gardienne, aussi généreuse et souriante que Madame Ménard était acariâtre, illumine ce récit.

L’histoire est remplie d’une grande humanité sans aucune mièvrerie. Le style est toujours aussi fluide et les personnages très attachants.

Une lecture plaisir qui rassure sur les qualités d’entraide qui peuvent exister dans une communauté comme celle d’un immeuble.

Tendre, rempli d’émotion, drôle parfois, un livre qui se lit presque d’une traite le sourire aux lèvres.

Que du bonheur !

Publié aux éditions Les Escales 

Chronique de : Alto Braco de Vanessa Bamberger 

Résumé :

Alto Braco, «haut lieu» en occitan, l’ancien nom du plateau de l’Aubrac. Un nom mystérieux et âpre, à l’image des paysages que Brune traverse en venant y enterrer Douce, sa grand-mère. Du berceau familial, un petit village de l’Aveyron battu par les vents, elle ne reconnaît rien, ou a tout oublié. Après la mort de sa mère, elle a grandi à Paris, au-dessus du Catulle, le bistrot tenu par Douce et sa sœur Granita

L’auteure :

Vanessa Bamberger est romancière. Après Principe de suspension (2017, et Piccolo, 2019), Alto Braco (2019, et Piccolo, 2020), qui a reçu cinq prix littéraires, elle signe en janvier 2021 un troisième livre remarquable sur l’adolescence et notre époque, L’Enfant parfaite (Piccolo, août 2022).

Ma chronique :

En vacances en Aubrac, je découvre ce livre dans une librairie de Laguiole. 

La libraire me dit : « un livre de terroir littéraire », je confirme. Une incursion réussie dans une région peu connue avec ses paysages se rapprochant du Chili parfois, ses grandes familles et les fameux « bougnats » qui ont ouvert des cafés sur Paris comme les héroïnes.

Brune élevée par sa grand-mère et grande-tante n’a pas mis les pieds en Aubrac depuis très longtemps. Les retrouvailles avec son père lors de l’enterrement de Douce sont difficiles. 

Brune découvre les secrets familiaux, les dessous de l’agriculture bovine et fait de belles rencontres.

D’une plume fluide et délicate, l’auteure nous transporte dans cette belle région.

À découvrir aux éditions Liana Levi.

Notation :

Chronique de : L’ombre du crépuscule de Rachel Caine 


Résumé :

Gwen est parvenue à se débarrasser de son ex-mari, le serial killer Melvin Royal, et à sauver ses enfants. Mais elle subit toujours le harcèlement de ceux qui refusent de la croire étrangère aux crimes de Melvin. Gwen espérait désormais vivre sans se cacher, c’est de nouveau impossible.

L’auteure :

Autrice de thrillers et de fantasy, Rachel Caine a vu ses romans traduits dans seize pays. Après L’Ombre de la menace (Archipoche, 2020), finaliste de l’International Thriller Writers Award, et L’Ombre de l’assassin (Archipoche, 2021).

Ma chronique :

Je découvre cette auteure de polar dont le récit est du type efficace et glaçant.

A éviter le soir dans son lit pour ne pas cauchemarder.

L’héroïne est l’ancienne épouse d’un tueur en série qui se défend, elle et ses enfants, d’un monde sans pitié pour les proches d’un monstre.

Elle vient aussi en aide à des victimes qui l’appellent au secours.

Gwen s’engage dans une histoire complexe pour venir en aide à une jeune fille persécutée.

L’intrigue est bien menée, très rythmée comme un film d’action. Les chapitres alternent entre les voix de Gwen, Sam ou les enfants. 

Tout est très dynamique et vivant, on ne s’ennuie pas.

Un bon polar classique pour les amateurs du genre.

Publié aux chez Archipoche aux éditions L’Archipel.

Chronique de Oona et le sens de la vie de Margarita Montimore 

Résumé :

31 décembre 1982. À la veille de ses dix-neuf ans, Oona Lockhart s’évanouit et se réveille dans le corps d’une femme de 51 ans : elle-même ! Elle découvre que, désormais, elle ne vivra pas en traversant le temps de façon linéaire. À chaque anniversaire, elle sera transportée à un moment différent de sa vie. Une affection atypique qui lui fait sauter des années et parfois des décennies entières.

L’auteure :

Après un bachelor en écriture créative de l’Emerson College, Margarita Montimore a travaillé pendant plus d’une décennie dans l’édition et les médias sociaux avant de décider de se concentrer à plein temps sur son rêve d’écrivaine. Elle vit dans le New Jersey avec son mari et son chien.

Ma chronique :

Émouvant et optimiste, une belle leçon de vie.

L’idée est originale, cette héroïne dont le corps vieillit à un rythme différent de son esprit. Les aller-retours entre avenir et passé peuvent être difficiles à gérer et lui demanderont d’apprendre à lâcher prise et à profiter de la vie.

La lecture est très fluide et le suspense présent tout au long du roman. Comment cette jeune femme va-t-elle continuer de gérer sa vie avec les cartes qu’elle a en main qui lui ont dévoilé une partie de son avenir ?

Une belle réflexion sur le temps, l’importance de vivre pleinement sa vie. Le titre de ce roman le résume bien : quel sens a-t-on envie de donner à son existence ?

Un roman qui fait du bien : gai, optimiste et attachant.

Paru aux éditions de l’Archipel collection Instants Suspendus