Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Monica Kristensen : L’expédition

L’expédition
L’expédition

Résumé :

Archipel du Svalbard. Un appel au secours en provenance du 87e parallèle nord parvient à Knut Fjeld. Une expédition norvégienne est en difficulté, alors qu’elle cherche, sur les traces des grands explorateurs, à rejoindre le pôle Nord. Un projet mal ficelé, que les spécialistes critiquent pour l’itinéraire retenu, et pour le choix du mois de  février, trop tôt en saison. Mais le challenge est là, précisément : réussir ce qui ne s’est jamais fait. Lorsque courage et ambition riment avec folie. L’expédition est partie, mal préparée, mal financée. Deux attelages, huit chiens et quatre hommes. Ce sont les chiens qui tombent en premier.

Knut Fjeld, le flic norvégien du Svalbard, se rend sur place. En plein désert arctique, sur la banquise qui dérive.

 

Mon avis :

Un très bon thriller, angoissant et glacial qui a le double mérite de proposer une bonne intrigue et un décor grandiose.

Même quand on n’aime pas le froid comme moi, on se laisse prendre par la magie des lieux.

Les descriptions et situations sont parfaitement racontées : on y est et on partage la peur et la tension de toute l’équipe.

Ce n’est pas seulement un thriller, c’est également un livre d’aventure au cœur d’une nature exceptionnelle. La description de la préparation de l’expédition est fort intéressante, l’auteure nous la détaillant tout en alternant avec le récit de la vie sur la banquise.

Le rythme est soutenu et les émotions intenses : on tremble avec les quatre pauvres individus perdus au Pôle Nord. L’écriture fluide renforce le plaisir de la lecture.

Une auteure qui est aussi glaciologue cela donne un résultat détonant : une grande aventure sous tension qui nous prend aux tripes et nous laisse peu de répit.

On en redemande !

Notation :

Stéphane Jougla : Gabrielle ou le jardin retrouvé

Gabrielle ou le jardin retrouvé
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Résumé :

Gabrielle a deux passions : la lecture et son jardin. Lorsqu’elle meurt accidentellement, le monde de Martin, son compagnon, s’effondre. Inconsolable, il s’efforce de maintenir vivant le souvenir de la femme qu’il aimait. Lui qui n’ouvrait jamais un livre et pour qui le jardin était le domaine réservé de Gabrielle, se met à lire ses romans et à entretenir ses fleurs.

Mon avis :

Merci aux éditions Denoël pour ce récit poétique et émouvant que j’ai dévoré en quelques heures.

Martin est complètement déboussolé lorsque Gabrielle, sa compagne, disparaît. Il refuse de croire à sa perte et s’enferme dans leur appartement. Petit à petit, il décide de vivre comme Gabrielle : en lisant ces livres, lui qui ne lisait pas, et en s’occupant de son beau jardin.

Martin est transformé.

Gabrielle est sa muse, même disparue, elle est toujours là.

Elle avait un secret, Martin le découvre et sa vie est bouleversée. Il va se construire une nouvelle vie bien différente tout en pensant à Gabrielle.

J’ai aimé la manière dont l’auteur dépeint ce deuil, la plume est aussi belle que ce magnifique jardin. Une passion dévorante unit ses deux êtres et nous émeut, nous le lecteur.

Un vrai plaisir de lecture très fluide avec ces chapitres courts remplis de poésie et de tendresse, une belle lecture que je recommande à tous.

Parution aux Éditions Denoël le 24/8/17

Notation :

Richard Russo : A malin, malin et demi

Résumé : Quand Douglas Raymer était collégien, son professeur d’anglais écrivait en marge de ses rédactions : «Qui es-tu, Douglas?» Trente ans plus tard, Raymer n’a pas bougé de North Bath, et ne sait toujours pas répondre à la question. Dégarni, enclin à l’embonpoint, il est veuf d'une femme qui s’apprêtait à le quitter. Pour qui? Voilà une autre question qui torture ce policier à l’uniforme mal taillé. De l’autre côté de la ville, Sully, vieux loup de mer septuagénaire, passe sa retraite sur un tabouret de bar, à boire, fumer et tenter d’encaisser le diagnostic des cardiologues : «Deux années, grand maximum.» Raymer et Sully sont les deux piliers branlants d’une ville bâtie de travers. Quand un mur de l’usine s’écroule, tous ses habitants – du fossoyeur bègue au promoteur immobilier véreux, en passant par la femme du maire et sa case en moins – sont pris dans la tempête.

 

L'auteur :

Richard Russo est né en 1949 aux États-Unis. Après avoir longtemps enseigné la littérature à l’université, il se consacre désormais à l’écriture de scénarios et de romans dans sa maison du Maine.


Mon avis :

Un grand cru ce Richard Russo ! Si vous avez envie de passer un bon moment de lecture au cœur d'une petite ville américaine paumée, ce pavé de six cent pages est pour vous.

Richard Russo adopte un ton humoristique pour accrocher le lecteur : oui, ces personnages sont déjantés, faibles et pourtant si attachants.

On compatit aux malheurs et regrets du chef de la police qui ne parvient pas à oublier sa femme décédée, même si elle avait décidé de le quitter. Quant à Sully, son médecin l'informe qu'il ne vivra plus très longtemps sauf s'il se fait opérer bientôt. En a-t-il seulement envie ?

On croise beaucoup d'autres personnages, j'ai été sensible aux rôles féminins comme Alice, la femme du maire ou Charice dont la logique désarçonne Raymer même s'il sait qu'elle lui est dévouée.

Autant les hommes sont bourrus et même limités, quant aux femmes, elles leur sauvent la mise régulièrement. Ils en bien besoin, surtout notre chef de la police qui doit faire face à des situations plutôt catastrophiques. Oui, il s'en passe des choses dans cette histoire. Pour le plus grand plaisir du lecteur bien sûr.

On peut dire que l'auteur est sans pitié pour ses personnages, ce qui donne un portrait criant de vérité : une satire sociale terriblement vivante et réaliste.

À quand un film tiré de ce roman ?

En attendant, profitez du roman.


Parution aux Éditions de la Table Ronde collection Quai Voltaire le 24/8/17.

 

Victor Pouchet : Pourquoi les oiseaux meurent

Pourquoi les oiseaux meurent
Pourquoi les oiseaux meurent

Résumé : Il est tombé des oiseaux en Haute-Normandie. Il a plu des oiseaux et manifestement tout le monde s’en fiche. À peine quelques entrefilets dans la presse locale. Seul un jeune Parisien, histoire d’échapper à sa thèse, se passionne pour le phénomène. D’autant que c’est arrivé dans le village où il a grandi. Il fouille, il cherche, il enquête. Les pistes se multiplient, toutes plus inattendues et extravagantes les unes que les autres.

 

L’auteur :

Victor Pouchet est né à Paris en 1985. Enfance en région parisienne, vacances sur la côte bretonne et dans les montagnes corses. Études à l’École Normale Supérieure de Lyon. Commence une thèse sur les descendants de Stendhal dans la critique au XXe siècle, l’abandonne sur le bord du chemin trois ans plus tard. Il enseigne aujourd’hui la littérature en classes préparatoires.

 

Mon avis :

Inattendu et loufoque, un « river-trip » en compagnie d’un jeune homme qui enquête sur un phénomène inexpliqué : une pluie d’oiseaux morts.

Je vous le concède : voici une étrange introduction qui a titillé ma curiosité et celle-ci a été comblée par cette lecture. Un roman atypique construit comme une quête le long de la Seine pour comprendre l’étrange phénomène de ces oiseaux qui tombent. Notre héros s’embarque sur un bateau croisière sur la Seine en compagnie de passagers en couple beaucoup plus âgés, une différence d’âge de quarante ans. Le « Seine Princess » démarre son périple du quai de Bercy vers la Normandie.

Le jeune homme fait la connaissance d’un ingénieur en armement, à la retraite, à qui il expose sa quête. Celui-ci l’écoute et décide de l’aider dans son enquête.

Ensuite des événements et rencontres inattendues conduisent le héros vers ses racines. L’important est-il la résolution de l’enquête ou de renouer avec son passé ?

À découvrir lors de cette belle lecture.

J’ai apprécié aussi le passage sur Félix Pouchet, un scientifique, opposé à Pasteur après avoir publié un traité de la génération spontanée.

Les pages défilent grâce à la belle plume et au rythme soutenu.

 

Je ne peux terminer cet avis sans évoquer la superbe couverture avec le « casting » à la fin du livre : j’avoue mon ignorance devant cette liste de cinquante neuf noms d’oiseaux !

Lancez-vous dans cette aventure au côté de cet anti héros qui m’a emballée et fait passer un beau moment de lecture, joyeux et divertissant.

 

Parution le 7 Septembre aux Éditions Finitude.

 

Notation :

Emile Coué : la méthode Coué

la méthode Coué
la méthode Coué

Présentation :

La Méthode Coué, best-seller mondial, est à la racine des courants de pensée positive. Basée sur l’autosuggestion, cette méthode visionnaire permet de gagner confiance en soi et d’être plus épanoui.
Dans ce livre, vous retrouverez : le texte intégral d’Émile Coué avec une mise en page facilitante ; des explications et des commentaires inédits pour accompagner votre lecture : ce qu’il faut retenir de chaque chapitre, les passages incontournables mis en avant ; un cahier pratique riche avec exercices et conseils pour appliquer la Méthode Coué au quotidien !

 

L’auteur :

Psychologue et pharmacien français, Émile Coué (1857-1926) est l’auteur d’une méthode de guérison et de développement personnel fondée sur l’autosuggestion. Il a été le précurseur du comportementalisme et de la psychologie positive.

 

 

Mon avis :
Dans cet ouvrage, on découvre ou redécouvre le texte intégral rédigé par Émile Coué annoté par Luc Teyssier d’Orfeuil. Ces annotations et compléments apportés par le conférencier et coach Luc Teyssier d’Orfeuil apportent un regard neuf très appréciable.
Ce qui est très intéressant dans ce livre c’est le décryptage fait par Luc Teyssier : la préface nous donne le contexte de la publication de la méthode Coué. Émile Coué a été malmené et brocardé alors qu’il est le précurseur de la pensée positive. Nous apprenons aussi que lors du premier congrès international de la méthode Coué en 2011, des médecins et neuroscientifiques connus ont rendu hommage aux propositions d’Emile Coué.
Le texte « la maîtrise de soi-même par l’autosuggestion consciente » est présenté dans son intégralité ainsi que des annexes rédigées par Émile Coué avec des témoignages de ses contemporains.
À retenir : « la puissance de l’imagination par rapport à la volonté : c’est l’imagination que nous devons nourrir avec des autosuggestions positives », « toute idée que nous avons dans l’esprit devient vraie pour nous et a tendance à se réaliser », « prenez confiance en vous, croyez fermement que tout ira bien ».
Dans le cahier pratique qui suit le texte original, un décryptage de la méthode et des conseils pour mettre en pratique. Une précision importante est apportée : il s’agit d’autosuggestion consciente et positive car il existe des autosuggestions négatives dont les conséquences peuvent être désastreuses.
Ayant déjà lu le texte de la méthode, j’ai particulièrement apprécié dans cette édition la mise en page qui facilite la lecture avec les petites loupes « l’essentiel » ainsi que les synthèses et surtout le cahier pratique qui illustre concrètement.
C’est un ouvrage que je recommande, à garder près de soi, pour y revenir régulièrement et bien sûr pratiquer.

Voici des suggestions de sites indiqués par l’auteur :
Méthode Coué
Autosuggestion

À découvrir aux Éditions Leduc

Notation :