Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Frédérique Le Romancer : 3 bis Rue Riquet

3 bis Rue Riquet
3 bis Rue Riquet

Résumé :

3 bis, rue Riquet, Toulouse, un immeuble banal. Enfin pas tout à fait : Cécile, au rez-de-chaussée, traductrice agoraphobe, ne quitte jamais son appartement. Elle surveille les allées et venues de ses voisins par le judas de sa porte et s’invente des vies rocambolesques. Au premier, Lucie aime sortir et boire dans les bars en espérant le grand amour, via Internet. En face, Madeleine, la comtesse Mado des trottoirs, a connu ses heures de gloire dans le quartier. L’âge venu, il ne lui reste plus guère de clients et les fins de mois sont difficiles. Seul homme de l’immeuble, Marc est un quadragénaire arriviste qui a spéculé en achetant le dernier étage. La présence d’une prostituée qui travaille à domicile dérange ses plans, il aimerait bien s’en débarrasser.

L’auteur :

Après avoir obtenu une licence de lettres modernes en 1996, Frédérique Le Romancer commence à rédiger des piges pour différents journaux. Depuis, elle n’a cessé d’écrire alternant fictions, nouvelles et scénarios. Elle vit à Toulouse.

Mon avis :

Décidément, j’aime les éditions Denoël et ces jolis romans frais qui remontent le moral et nous laissent le sourire aux lèvres une fois refermé.

Des pépites bien agréables, en voici une qui m’a enchantée.

J’ai aimé l’histoire, les personnages, l’ambiance et la construction du roman.

Ce que je n’ai pas aimé : quitter le 3 bis rue Riquet.

Pétri d’humanité, ce récit est une ode à la vie.

Des rencontres improbables comme celles entre une prostituée âgée et un jeune cadre dynamique ou bien une agoraphobe qui rêve d’une autre vie, chacun traîne sa solitude et tente de se reconstruire.

Heureusement que Madeleine, dite Mado, a plein de copines et chez elles, l’entraide existe et fonctionne parfaitement. Marc ou Lucie qui ont des professions plus classiques et des collègues sont moins entourés.

La vie les réunira lors de situations bien insolites que je vous laisse découvrir.

Une belle histoire tendre et émouvante qui vous touchera aussi certainement.

Un livre paru aux éditions Denoël, collection Romans français, parution le 12-04-2018.

Notation :

Gérard Guégan : Le sang dans la tête

Le sang dans la tête
Le sang dans la tête

Résumé :

En racontant une semaine de la vie de l’inspecteur principal Ruggieri, chaque chapitre correspondant à une journée, Gérard Guégan superpose une enquête et un portrait. L’enquête, qui se déroule en 1980, c’est celle autour de l’assassinat d’un jeune boxeur noir dans les toilettes d’un bistrot, bientôt prolongée par la découverte de cadavres d’enfants vietnamiens dans la cuve de colle d’un atelier d’ameublement. Le portrait, c’est celui de son flic, veuf et joueur d’échecs, qui a des manières bien à lui de se consoler dans l’intimité de la mort de sa femme.

L’auteur :

Gérard Guégan a publié une trentaine de livres, aussi bien des romans que des récits historiques, tels Un Cavalier à la mer ou Inflammables. Il a, par ailleurs, dirigé les revues Contre-Champ, Subjectif, Cahiers du Futur et, après avoir créé les Éditions Champ Libre, il a relancé les Éditions du Sagittaire. Acteur et metteur en scène, il a enfin réalisé cinq film dont les mythiques Toutes les histoires de dragons ont un fond de vérité et 68/89.

Mon avis :

Un court roman noir sélectionné par Jérôme Leroy et réédité par les Éditions de la Table Ronde.

Écrit en 1980, ce polar noir nous plonge au début des années 80 dans une ambiance marquée par le racisme et la montée de l’extrême-droite.

L’inspecteur Ruggieri tente, sur une semaine, de dénouer deux affaires sur fond de racisme. Sa vie d’homme, solitaire, privé de sa femme se superpose à l’enquête. L’inspecteur a une manière très particulière de rendre hommage à la défunte.

De la gouaille, des situations et dialogues percutants, des scènes crues : un portrait au vitriol de ces années quatre-vingt.

Si on aime les romans noirs réalistes, ne pas hésiter. Jérôme Leroy l’a sélectionné pour nous.

 

Notation :

Corinne Javelaud : Un été d’orage

Un été d’orage
Un été d’orage

Résumé :

Paris, mars 1942. Dans la capitale occupée, Eulalie Fontanel tente de survivre. En acceptant de devenir danseuse aux Folies Bergères pour nourrir sa fille Beata, elle a l’impression de trahir son mari qui a été envoyé au front. La jeune femme se sent prisonnière de ce Paris occupé où elle côtoie les lieux les plus huppés et les bureaux clandestins qui organisent le marché noir. Le pire, c’est d’avoir attiré l’attention de Lubin Von Baden, un mystérieux officier de l’armée allemande qui la poursuit de ses assiduités. Alors, pour son bien et celui de sa fille, elle décide de fuir et se réfugie chez des cousins en Charente.

L’auteur :

Après des études de lettres et d’histoire de l’art, Corinne Javelaud se consacre à l’écriture. Elle a publié plusieurs romans, notamment La demoiselle du mas du Roule, La dame de la Villa Saphir, L’oubliée de la Ferme des brumes et L’insoumise de Carennac(Terre d’Histoires). Elle a par ailleurs reçu le prix de l’Académie des Belles Lettres et Beaux-Arts.

Mon avis :

J’apprécie les romans de Corinne Javelaud depuis que je l’ai découverte avec « L’oubliée de la ferme des brumes ».

Les mêmes bons ingrédients sont présents dans ce roman : un solide fond historique, du romanesque et un récit très fluide.

Découpé en deux parties, nous suivons la destinée de deux femmes : Eulalie et Beata sa fille pendant la seconde guerre mondiale. Le mari d’Eulalie est prisonnier et celle-ci doit trouver une activité pour assurer sa subsistance. La danse, sa passion, lui permet d’être embauchée dans un grand cabaret parisien et de vivre décemment ainsi. Sa vie bascule lorsqu’elle décide de quitter Paris pour se protéger, elle et sa fille.

De nombreux rebondissements nous attendent, j’avais du mal à quitter ces deux héroïnes bien courageuses en ces temps difficiles.

J’ai pris du plaisir à suivre cette belle histoire et je vous invite à la découvrir aussi.

Notation :

Camille Sfez : La puissance du féminin

La puissance du féminin
La puissance du féminin

Présentation :

Vous faites partie de celles qui aspirent à plus de sens, à plus d’authenticité ou à une vie plus naturelle ? Vous vous interrogez sur votre contribution au monde ? Ces envies cachent souvent un besoin de renouer avec votre puissance féminine profonde. Un peu partout sur la planète, des femmes se rassemblent au sein de cercles de parole pour cheminer avec authenticité vers l’expression de leur plein potentiel.

L’auteur :

Psychologue clinicienne et formatrice, Camille Sfez accompagne les femmes en individuel et en groupe pour favoriser l’émergence d’une nouvelle conscience de soi en tant que femme, pour un rayonnement juste et complémentaire du masculin. Elle habite à Paris.

Mon avis :

Un ouvrage qui ouvre des pistes de réflexion sur le sens du mot féminin et la place des femmes dans notre monde.

Composé de trois parties : les richesses du corps féminin, être à l’écoute de soi et combiner le féminin et la spiritualité, avec des témoignages d’auteurs spécialisés. Ce qui m’a le plus intéressée ce sont les paroles de femmes qui ont participé à des réunions de cercles féminins. Souvent poignants, ils illustrent parfaitement les propos de l’auteure.

Elle nous propose de retrouver nos racines, de nous connecter à notre sagesse de femme, à cette puissance féminine pour combiner le masculin-féminin.

Un beau projet assurément !

J’ai plus particulièrement apprécié la deuxième partie qui propose de ralentir et de pratiquer l’intériorité, d’être à l’écoute de soi. Quelques exercices de méditations et rituels complètent bien ce chapitre.

J’ai été plus déstabilisée par les parties trop descriptives sur les cycles des femmes et moins intéressée par certains témoignages autour de rites amérindiens.

Notation :

Lizzie Velasquez : J’ai choisi la bienveillance

J’ai choisi la bienveillance
J’ai choisi la bienveillance

Présentation :

Atteinte d’une maladie orpheline, Lizzie Velasquez a toujours su qu’elle était différente. À dix-sept ans, elle découvre qu’une vidéo d’elle, tournée à son insu, est devenue virale sur Internet. Son titre est sans équivoque : «La femme la plus laide du monde». Loin de s’apitoyer sur son sort, elle décide de devenir la porte-parole de toutes les victimes de harcèlement. Très vite, ses TED talks sont suivis par des millions d’abonnés. Encouragée par ce succès et par les milliers de témoignages de souffrance qu’elle reçoit, Lizzie décide de raconter son histoire dans cet ouvrage courageux et inspirant.

Mon avis :

Un document poignant, le témoignage de Lizzie sur son combat contre le harcèlement force l’admiration.

Profondément marquée par des propos haineux sur Internet, Lizzie va se se battre et apporter des réponses qui transforment sa vie.

Aux travers de ses expériences, elle nous livre ses conseils : se poser des questions comme comme : Quel est notre but dans la vie ? Qu’est-ce qui nous fait avancer ? Comment aider ce monde à devenir meilleur ?

Elle a aussi appris qu’être singulier est une bonne chose. « Soyons nous mêmes et ne nous dévalorisons pas et concentrons-nous sur nos qualités »

Les qualités de Lizzie sont nombreuses : empathique, tenace, optimiste, courageuse et un grand sens de l’humour.

Une jeune femme sensationnelle : Lizzie sera mannequin le temps d’un défilé de mode. Sa mère en pleure de joie.

Ce portrait est une leçon de vie qui donne envie de vivre avec l’optimisme et l’entrain décrit par Lizzie. Quel courage et quelle force. Impressionnant !

Paru aux éditions Denoël le 5/4/2018

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Arnaud Baignot

Notation :