Andrea Lévy : Hortense et Queenie

Andrea Lévy : Hortense et Queenie

Hortense et Queenie
Hortense et Queenie

Résumé : L’Afrique n’a pas de secrets pour Queenie. Enfant, élevée à la dure dans les Midlands, elle a vu un Noir à l’exposition de l’Empire britannique, et lui a même serré la main. Maintenant adulte, son mari n’étant pas rentré des Indes où il servait dans la Royal Air Force, elle accueille deux locataires venus de Jamaïque : Gilbert, qui a lui aussi porté l’uniforme bleu de la RAF, et sa femme Hortense. Le couple subit, bon gré mal gré, le racisme ordinaire : dans l’Angleterre de l’immédiat après-guerre, ces ressortissants de la couronne britannique ne passent pas inaperçus. Gilbert surmonte les humiliations grâce à son esprit gouailleur. Hortense, quant à elle, toujours soucieuse de son élégance, est choquée par la misère ambiante, loin de ce qu’elle avait imaginé à l’ombre des manguiers.

 

L’auteur :

Née à Londres de parents jamaïcains, Andrea Levy explore dans son œuvre les problèmes auxquels sont confrontées les minorités ethniques en Angleterre et le lien intime qui unit l’histoire britannique avec celle des Caraïbes. Elle est l’auteur des romans Every light in the house, Burnin’, Never far from nowhere et Small Island. Ce dernier, couronné par les prestigieux Orange Prize for Fiction et Whitbread Novel Award, a paru à Quai Voltaire en 2006 sous le titre Hortense et Queenie.

 

Mon avis :

Paru en 2006, voici une belle réédition en collection « Petit Quai Voltaire » : superbe collection qui permet des séances de rattrapage avec en prime, une nouvelle traduction. Les livres de cette collection sont très beaux : papier blanc type vélin et couverture soignée. Le plaisir de l’objet en plus.

Hortense et Queenie est un formidable roman choral, ample et riche en émotions. Le titre du roman fait écho au prénom des protagonistes. Ces deux femmes que tout semble opposer : couleur de peau, culture et modes de vie vont se croiser. L’une est blonde et vient de la campagne anglaise et l’autre noire est née en Jamaïque. Le mari d’Hortense va les réunir peu après la fin de la seconde guerre mondiale. Pour bien comprendre ses personnages, l’auteure nous entraîne en Jamaïque au temps où Hortense était jeune. Gilbert, qui va devenir son mari, veut aider la Grande-Bretagne, « la mère patrie » et s’engage en plein conflit. Il connaîtra le racisme de ses compatriotes anglais avant de s’apercevoir que certains américains sont encore plus ségrégationnistes.

Une histoire émouvante et prenante dans laquelle je vous conseille fortement de vous plonger.

J’ai découvert Andrea Lévy avec son précédent ouvrage « Une si longue histoire » dont j’avais apprécié l’ambiance, la plume et le ton.

Il y a du Toni Morrison chez Andréa Lévy.

En exergue du livre, une citation de Churchill : « Jamais dans le champ des conflits humains, autant de personnes n’ont été redevables à si peu d’autres ».

 

Merci aux éditions de la Table Ronde

 

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