Résumé :
« Je les regardai partir comme deux amis très anciens. Quatre-vingt-sept et quatre-vingt-cinq ans : ils étaient désormais frère et sœur, enfants royaux endormis côte à côte sur leur lit de marbre, dans la lumière hivernale d’une haute cathédrale. Rien ne me paraissait plus désirable que cette entrée dans la mort main dans la main, au terme d’un long compagnonnage. J’ignorais que ce destin nous serait sèchement refusé. »
L’auteur :
Bernard Bonnelle est magistrat à Poitiers. Les Serviteurs inutiles est son troisième roman. Le précédent, Aux belles Abyssines, paru à la Table Ronde en 2013, a été récompensé par le prix Nicolas-Bouvier.
Ma chronique :
Un texte particulièrement émouvant, un très bel hommage à la chère disparue.
Avec un style tout en grâce et en douceur, l’auteur raconte sa rencontre avec sa femme, leurs voyages puis beaucoup plus tard la séparation brutale après une maladie foudroyante.
Des regrets, des doutes et la réconciliation ou plutôt ce qui est nommé «une intimité sans fin », pour une relation qui se poursuit toujours. Une relation apaisée.
Je suis sous le charme de ce court récit, moins d’une centaine de pages qui a la puissance des grands textes.
Je salue l’écriture merveilleuse, érudite et délicate.
Un texte à découvrir absolument.
Paru aux éditions de la Table Ronde
Rapport de faute d’orthographe
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