Résumé :
Rachwan et Râm, deux travailleurs étrangers, sont venus chercher fortune en Arabie saoudite. Ils apprennent vite, à leurs dépens, ce qu’il en coûte d’enfreindre les règles du Royaume. Dénoncé et jugé sans appel, Rachwan est incarcéré dans le terrible centre pénitentiaire de Briman, à Djeddah, pour liaison illégitime avec la belle Siham – détenue quant à elle dans la prison des femmes.
L’auteure :
Née à Jizan (Arabie saoudite) en 1979, Ensaf Haidar sillonne le globe depuis des années pour obtenir la libération de son mari, Raïf Badawi, condamné à dix ans de prison et mille coups de fouet en 2012, pour avoir prôné sur son blog la liberté d’opinion, de culte et d’expression. Elle a reçu le prix Sakharov des droits de l’homme décerné à son mari par le Parlement européen. Présidente et cofondatrice de la Fondation Raïf Badawi pour la liberté (FRBL), elle est l’auteure de Mon combat pour sauver Raïf Badawi (L’Archipel, 2016). La Geôle des innocents est son premier roman.
Ma chronique :
Glaçant, tellement de violence dans ces geôles, c’est à la limite du soutenable parfois.
Les situations sont si réalistes qu’on se demande s’il s’agit uniquement d’un roman tout en espérant que la réalité soit moins cruelle.
Le roman donne la parole successivement à Rachwan et Siham, tous deux se retrouvent en prison dénoncés pour s’être fréquentés hors mariage. Les femmes ne peuvent se trouver à l’extérieur avec un homme que s’il s’agit de leur mari ou de quelqu’un de leur famille. Les travailleurs étrangers sont également soumis aux règles du royaume, si on les enfreint c’est la prison.
Un roman qui dénonce toutes les contraintes imposées par le pays, difficile de ne pas avoir d’empathie pour les protagonistes. Un cri de désespoir lancé au travers de ce récit qui m’a bouleversée.
À retrouver aux éditions de l’Archipel.
Rapport de faute d’orthographe
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