1663. Qui connaît la véritable identité de Mme Morens, la belle chocolatière du Marais dont la fortune ne cesse de s’accroître avec la vogue dont jouit dans les salons le chocolat, cette mixture importée du Nouveau Monde ? Qui se doute que cette parvenue, qui fréquente aujourd’hui Ninon de Lenclos, fut naguère connue sous le nom d’Angélique de Sancé ? S’étant juré que ses enfants ne souffriraient plus jamais de la faim et du froid, elle ne craint plus de jouer son destin à quitte ou double. Sa beauté, sa richesse, sa personne même sont le gage du jeu dangereux où elle se risque pour effacer l’opprobre lié à son passé. En faut-il, de l’ambition, pour ravir au prince de Condé lui-même l’hôtel du Beautreillis, bâti pour elle par Joffrey de Peyrac ? L’ultime carte d’Angélique est la plus hardie : le ténébreux marquis du Plessis
L’auteur
Née à Toulon en 1921, Anne Golon publie son premier livre à vingt ans. Romancière, scénariste journaliste, elle fonde le futur France Magazine et part pour l’Afrique en 1947 où elle rencontre son mari, le géologue Vsevolod Goloubinoff. C’est à Versailles, ville royale, qu’elle rédige en 1953 le premier volume des aventures d’Angélique paru en 1957 en France, sous le nom d’Anne et Serge Golon : le succès est immense, universel, et gagnera le cinéma. Anne Golon réside à Versailles.
Mon avis :
Un bon moment de lecture pour un livre qui est à la fois une romance et un roman historique et social. J’ai pris du plaisir à suivre les aventures d’Angélique, qui nous entraînent des bas-fonds de Paris jusqu’à Versailles. Les principaux ingrédients : de l’aventure, des intrigues, des personnages réels mis en scène pour servir l’histoire et du rythme. De nombreux rebondissements nous tiennent en haleine tout au long de la lecture .
L’histoire d’Angélique que l’on pense connaître au travers des films est plus détaillée dans le livre et apporte un éclairage complémentaire sur cette période. Au début du livre, Angélique est veuve, son mari a été brûlé comme sorcier. Restée seule avec ses deux jeunes enfants et ruinée, elle doit faire face. On suit son combat pour s’en sortir et donner un avenir à ses enfants. Depuis la Cour des miracles, en passant par la vie de commerçante puis de bourgeoise, petit à petit elle va regagner sa position.
L’auteur nous livre à la fois une description des pauvres, des petits commerçants mais aussi des grands bourgeois déjà puissants et de la royauté.
Angélique se révèle une redoutable femme d’affaire qui va lui permettre de s’élever dans la société. Elle côtoie aussi des grandes dames cultivées comme Madame de Sevigné, Ninon de Lenclos et la veuve Scarron. Un beau portrait de femme et de la société du dix-septième siècle, fouillé, documenté : une plongée instructive dans cette époque . La lecture est très fluide grâce au style impeccable et une belle langue.
Même si on a vu les films, ce récit est complémentaire et instructif.
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